RX et QX – Des outils inestimables sur scène et en home studio

RX et QX – Des outils inestimables sur scène et en home studio

Le manuel utilisateur de la RX11 contenait des explications techniques détaillées concernant les sons PCM. Une section rassemblait même les formules mathématiques à la base de la théorie de l’échantillonnage -des informations qu’on ne trouverait jamais dans un manuel utilisateur actuel.

Avec les synthétiseurs Yamaha de la gamme DX, les boîtes à rythmes RX et les séquenceurs MIDI QX ont joué un rôle de premier plan dans l’élaboration du son des années 80. Avant l’arrivée des RX, en 1984, la majorité des boîtes à rythmes utilisaient des générateurs de son analogiques. Changement complet avec les nouvelles Yamaha, basées sur des sons entièrement PCM – autrement dit, échantillonnés en numérique. Là où on utilisait le plus souvent les boîtes à rythmes pour créer des grooves robotiques, pour des genres musicaux que l'on n’appelait pas encore "Techno", l'authenticité des sons de batterie des RX, alliée à la possibilité de programmer des changements de niveaux (appelés "accent levels"), permettait désormais de créer des patterns rythmiques très réalistes. Les sons de batterie PCM des boîtes à rythmes RX s’alliaient à la perfection aux sons d’instruments générés par la synthèse FM : le succès commercial des RX renforça donc encore la popularité de nos synthétiseurs DX. Autre aspect exceptionnel : les RX possédaient de grands pads, que les claviéristes pouvaient utiliser sans problème sur scène afin de jouer des parties de percussions. La cloche de vache ("Cowbell") en particulier possédait un son très reconnaissable : on l’entend clairement sur de nombreux titres de l’époque.

photo:RX11

RX11

photo:The RX21, which was capable of receiving MIDI velocity commands

La RX21, qui pouvait recevoir des messages de vélocité MIDI

photo:RX15

RX15

photo:The powerful QX3, which played an active role in many live performances. The QX3 sold for 158,000 yen.

Le puissant séquenceur MIDI QX3 (1987), qui joua un rôle actif dans bien des concerts. Il était vendu 158 000 yens au Japon (970 euros actuels).

À l’exception des casques, pédales et accessoires similaires, il était très rare, pour un fabricant d’instruments de musique, de commercialiser des produits incapables de générer un son. Pourtant, six mois après l’introduction des boîtes à rythmes RX, nous l’avons fait, avec le séquenceur MIDI QX1. Doté d’une résolution temporelle extrêmement fine (384 ticks par noire), de 8 pistes, d’une capacité de 80 000 notes et de 8 sorties MIDI physiques, il suscita beaucoup d’intérêt : enfin un séquenceur MIDI professionnel, bien équipé, et convenant aussi bien à l’enregistrement en studio qu’à la scène ! Commercialisé en 1986, le QX5 coûtait moins de 70 000 yens (440 euros actuels), ce qui le mettait à portée des musiciens amateurs et contribua à l’essor du home studio. À la fin des années 80, les producteurs « à la maison » utilisaient déjà des ordinateurs et des logiciels de séquence MIDI, mais l’alimentation secteur n’était pas toujours fiable sur scène. Les séquenceurs ‘hardware’ pouvaient, eux, être utilisés en toute confiance dans ce type de situation -un avantage qui contribua à faire de la série QX les séquenceurs préférés des musiciens professionnels pendant longtemps.

photo:QX1

QX1

photo:QX5

QX5